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Jennyfer Luciano
2023-06-01
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Laurent Zik
2023-05-21
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2023-05-20
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2023-02-25
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Montpellier — prononcé [mɔ̃.pø.lje] ou [mɔ̃.pe.lje][4][5] — (en occitan : Montpelhièr [mumpeˈʎɛ]) est une commune française et la préfecture du département de l’Hérault ; elle est le centre d’une métropole. Montpellier se situe en région Occitanie et dans la région historique du Languedoc, sur un grand axe de communication joignant l’Espagne à l’ouest, à l’Italie à l’est. Proche de la mer Méditerranée (11,1 km), la ville a comme voisines Béziers à 69 km au sud-ouest et Nîmes à 52 km au nord-est[6].
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Lez, la Mosson, la Lironde, le Rieu Coulon et par divers autres petits cours d’eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Lez ») et deux zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montpellier est une commune urbaine qui compte 295 542 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est ville-centre de l’agglomération de Montpellier et fait partie de l’aire d’attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Montpelliérains ou Montpelliéraines.
Montpellier est, par sa population, la septième commune de France et la troisième ville française de l’axe méditerranéen (après Marseille et Nice). Elle est l’une des rares villes de plus de 100 000 habitants dont la population a augmenté de façon ininterrompue, chaque année, depuis 1945. Elle a quasiment triplé sur cette période pour atteindre 290 053 habitants au [7], ce qui en fait la commune la plus peuplée du département de l’Hérault et la deuxième plus peuplée de la région Occitanie après Toulouse. L’unité urbaine de Montpellier compte 440 896 habitants, la métropole compte 449 017 habitants[9] et l’aire urbaine 616 296 habitants en 2017, soit la 14e de France par sa population. Les habitants sont appelés les Montpelliérains et leur surnom est Clapassièrs ou Clapassencs.
Depuis les années 1990, Montpellier connaît l’une des plus fortes croissance démographiques du pays. Son aire urbaine a connu la croissance démographique la plus élevée de France depuis l’an 2000.
Avec 70 000 étudiants, c’est également la ville qui compte le ratio du nombre d’étudiants par habitant le plus élevé de France après Clermont-Ferrand et Poitiers (21 % de la population totale).
D’abord terre des comtes de Melgueil, qui la donnent en 985 à un certain Guilhem en échange de son dévouement, la seigneurie de Montpellier passe au début du XIII siècle à la Couronne d’Aragon — le roi Jacques Ier d’Aragon y nait en 1208 — puis au royaume de Majorque, avant d’être achetée en 1349 par le roi de France Philippe de Valois. Revendue en 1365 au roi de navarre, Charles le Mauvais, Montpellier revient définitivement dans le royaume de France en 1383.
Au début du XVII siècle, la défense de la ville fut renforcée par la construction d’une citadelle située au pied du centre historique, qui abrite depuis 1947 le plus grand lycée et collège du département de l’Hérault.
La ville se situe dans le Sud de la France, à 10 km à vol d’oiseau (14 km par la route) de la mer Méditerranée sur la commune de Palavas-les-Flots et à 64 km à vol d’oiseau (88 km par la route) du mont Aigoual (à 1 567 m d’altitude[13]) en passant par le village de L’Espérou, situé dans le département voisin du Gard.
Montpellier est proche de la mer Méditerranée, dans le Sud-Est du département de l’Hérault dont le territoire est défini comme un amphithéâtre ouvert à la mer, bordé par les Cévennes au nord-est et le Haut-Languedoc au nord-ouest.
Culminant à 57 mètres à la place du Peyrou (ancienne place Royale où trône la statue équestre de Louis XIV), la ville a commencé à se développer sur deux collines : Montpellier et Montpelliéret. Certaines rues sont donc à forte dénivellation. La ville est surnommée : Lo Clapàs, « le tas de pierres » en occitan, en raison de son matériau de construction de base, la pierre de Castries, qui est un calcaire coquillier, blanc crème à l’origine mais qui adopte une patine dorée en vieillissant.
Le territoire actuel s’étend jusqu’à des collines qui dominent l’ancienne ville : le Lunaret, Montmaur et le Plan-des-Quatre-Seigneurs au nord, le quartier de la Mosson (divisé en deux sous-quartiers : La Paillade et les Hauts-de-Massane) au nord-ouest, culminant à près de 110 mètres d’altitude au château d’eau de la Paillade.
En rive gauche de la Mosson, pseudo-fleuve côtier qui sépare à cet endroit le quartier de la Paillade (Montpellier) de celui de Fontcaude (Juvignac), une manifestation du « pli de Montpellier » est visible, à proximité du parc Sophie Desmarets[17].
Le paysage local est surtout marqué par le pic Saint-Loup (658 m), situé à 25 kilomètres au nord de la ville de Montpellier et visible à de nombreux endroits de l’agglomération, comme la promenade du Peyrou, ainsi que de la terrasse du toit du Corum au bout des allées de l’Esplanade.
Le territoire communal s’étend sur 5 688 hectares, soit la 724 commune de France par sa superficie (sur 36 682)[18]. Bien qu’elle ne soit pas la commune la plus étendue de la région ni du département, la superficie est néanmoins plus importante que Lyon (4 787 ha), Lille (3 483 ha) ou Bordeaux (4 936 ha). Le territoire communal est urbanisé au presque trois cinquièmes, mais cette urbanisation est en forte croissance. Le reste du territoire communal est composé d’espaces verts, d’espaces naturels protégés (rives du Lez, parc zoologique de Lunaret et bois de Montmaur) et de zones agricoles.
Environ 360 ha de terrains sont encore à dominante agricole, principalement plantés en céréales et vignes. Ses principales localisations sont à l’est (Montaubérou, Valédeau et Flaugergues), au sud de l’autoroute A9 (Méjanelle, Mogère, Première écluse), au nord (Plan des 4-Seigneurs, domaine de La Valette), à l’extrême sud (Petit-Grès) et à l’ouest (Mas Nouguier, Château-Bon, Bionne, Rieucoulon).
Montpellier est traversée par cinq cours d’eau : la Mosson, qui borde la commune à l’ouest et au sud, un de ses ruisseaux affluents, le Rieu Coulon, le Verdanson et, à l’est, le Lez et la Lironde (qui prend sa source dans le quartier du Millénaire, dans le jardin de la Grande Lironde[19]).
Montpellier s’étend en direction du rivage maritime avec la création de nouveaux quartiers à l’est puis au sud du centre-ville (successivement Antigone, Richter puis Port Marianne), et sous l’impulsion de Georges Frêche, qui a déclaré en 1977 vouloir faire de Montpellier « la façade maritime entre Gênes et Barcelone ».
Le climat de Montpellier est typiquement méditerranéen. Il en découle des températures assez douces (15,2 °C en moyenne), un ensoleillement parmi les plus élevés de France avec seulement 33 jours sans soleil par an[21], une durée de 7 h 22 min par jour en moyenne, largement supérieur à la moyenne française de 4 h 46 min; et des jours de précipitations peu nombreux (moins de 60 par an[20]), mais des averses parfois violentes, notamment en automne de septembre à décembre lors des épisodes méditerranéens ou cévenols, causant fréquemment des inondations dans les points bas de la ville (en moyenne, deux ou trois épisodes par an). À ce jour, au niveau des records, on relèvera les 320 mm tombés le dans le centre de Montpellier et, le , les 299,5 mm enregistrés à l’aéroport de Montpellier où est située la station météorologique de Fréjorgues.
Au contraire, l’été est souvent aride avec seulement quelques précipitations au mois d’août liées aux orages. Juillet est le mois le plus chaud avec une température moyenne de 24,1 °C et janvier est le mois le plus froid avec une température moyenne de 7,2 °C. Le record de température maximale mesuré à la station météo de Fréjorgues est de 43,5 °C le et le record de froid est de −17,8 °C le . Ce , Montpellier dépasse son ancien record de +5,8 °C, ce qui marque un record également puisque c’est la deuxième amplitude la plus élevée au monde entre ancien et nouveau record[24]. Néanmoins, la proximité de la mer favorise l’installation d’une brise marine qui tempère les excès thermiques, en été et en hiver, et qui se ressent davantage en approchant du littoral. Ainsi, les températures relevées à la station météo de Fréjorgues, éloignée de la ville et à proximité de la mer, ne sont pas toujours représentatives de celles que connaît la plupart des montpelliérains. Par exemple, lors du record de chaleur du , la station météo de Saint-Jean-de-Védas implantée dans des conditions plus proches de celles du centre-ville a enregistré jusqu’à 44,5 °C, soit 1 degré de plus qu’à Fréjorgues, ce qui est très fréquent en été.
Les chutes de neige sont rares, même s’il est courant d’observer quelques gelées blanches. Elles peuvent cependant être importantes lorsque des précipitations diluviennes venues de la mer sont confrontées à une masse d’air froide. Ainsi 20 centimètres de neige ont déjà été relevés dans la ville le ou le , et de 30 à 40 cm le [réf. nécessaire].
Le climat de Montpellier, comme celui de la plupart des villes situées à proximité de la mer, se caractérise également par une sensation de chaleur souvent bien supérieure à la température mesurée, notamment au cours des mois de août à octobre, la mer Méditerranée étant relativement chaude à cette période, les vents marins apportent un air humide et chaud sur le littoral. Ainsi, la température ressentie est régulièrement supérieure de 4 à 8 °C. À titre d’exemple, le à 19 heures, on calculait un indice de chaleur (humidex) de 29 alors que la température n’était que de 22,4 °C. Cette différence crée souvent une sensation de bien-être, mais peut parfois faire ressentir un grand inconfort comme lors de l’épisode caniculaire de 2003, lors duquel il a été calculé un indice de chaleur supérieur à 30 pendant la quasi-totalité des nuits du mois d’août.
À l’inverse, le mistral et la tramontane, vents provenant respectivement du nord-est et nord-ouest, assèchent l’air et s’accompagnent souvent d’une sensation de refroidissement éolien (Windchill), avec un ressenti souvent négatif en hiver, mais parfois, la tramontane, par effet de foehn sur les Cévennes, fait monter la température, généralement de façon importante et très rapide, en été comme en hiver, de jour comme de nuit. En outre, relativement protégée par l’avancée des reliefs cévenols et se situant entre les couloirs respectifs du mistral et de la tramontane que sont la vallée du Rhône et la plaine de l’Aude, Montpellier est la ville la moins ventée du golfe du Lion.
Montpellier se situe en bordure des autoroutes A9 et A709. Sur l’A709, qui sert de périphérique à la métropole, cinq sorties lui sont attribuées : Montpellier Nord-Est (Vendargues), Montpellier Est, Montpellier Sud, Montpellier Ouest et Montpellier Sud-Ouest (Saint-Jean-de-Védas). Le trafic est souvent ralenti aux heures de pointe (8 h à 9 h ; 12 h à 14 h et 17 h à 19 h) car l’autoroute est gratuite entre Baillargues à l’est et Saint-Jean-de-Védas à l’ouest, et est donc utilisée par les habitants de la métropole comme une rocade.
Le , l’ancien tronçon de l’autoroute A9 traversant l’agglomération a été renommé A709 sur 23 km, la nouvelle portion de l’autoroute A9 passant à quelques centaines de mètres plus au sud par une nouvelle section de 12 km à 2 × 3 voies ayant ouvert le même jour.
Montpellier est également desservie par l’A75 (Clermont-Ferrand – Béziers) via l’A750, autre autoroute de 25 km destinée à prolonger l’A75 vers Montpellier. Elle démarre sur la commune de Ceyras, près de Clermont-l’Hérault, pour se terminer à Grabels et se prolonger par la RN109 en 2 × 2 voies jusqu’à l’Avenue de la Liberté, l’axe entrant dans la ville à l’ouest.
Selon une étude réalisée par un fabricant de GPS (TomTom) en 2015, Montpellier est la 6 ville la plus embouteillée de France. Cela s’explique notamment par sa forte croissance démographique, sa situation aux abords de l’A9, et la concentration des pôles d’activités à quelques endroits de la ville (Millénaire, Agropolis et Garosud) qui sont faiblement desservis par les transports en commun.
Depuis l’été 2004, la quasi-totalité du centre historique est une zone piétonnière et n’est accessible qu’aux riverains motorisés et aux livreurs (à des heures fixes et principalement la nuit). Il est donc préférable de stationner aux extrémités de la ville dont seize parkings ont été aménagés à proximité des lignes de tramways ou de venir en train (Gare Saint-Roch) et d’utiliser les transports en commun (TAM) qui semblent être la meilleure solution pour se déplacer.
Les axes routiers les plus saturés aux heures de pointes sont le boulevard Gambetta, la rue Anatole-France, le tunnel de la Comédie, l’avenue Pierre Mendes-France, les abords du lycée Jean Mermoz et du Corum, l’avenue de la Justice, le rond-point de la Lyre, ainsi que tous les accès à l’autoroute.
Le déplacement à vélo est de plus en plus courant à Montpellier, dont la métropole possède environ 160 km de pistes cyclables.
La société TAM organise le réseau de transports publics de la métropole de Montpellier (tramway autobus, vélos en libre-service, automobiles partagées) ainsi que plusieurs parcs de stationnement. Certains services sont assurés avec les matériels et personnels de TAM, d’autres sont sous-traités à des entreprises privées, ou délégués à l’opérateur de la région Occitanie : Hérault-Transport/LIO Transport
La ville de Montpellier est desservie notamment par :
Montpellier a été l’une des premières villes de France à disposer d’un chemin de fer le , avec l’ouverture de la ligne Montpellier – Cette (aujourd’hui Sète), alors qu’il n’existe à cette date qu’un total de 250 kilomètres de ligne.
La principale gare de Montpellier est la gare Saint-Roch, baptisée ainsi en . Elle permet notamment d’effectuer le trajet de Montpellier à Paris-Gare-de-Lyon par TGV en 3 h 25 min, depuis la dernière extension de la ligne à grande vitesse (LGV Méditerranée) en 2001. En , s’ajoute la nouvelle gare de Montpellier-Sud-de-France, implantée sur le contournement Nîmes – Montpellier (ouvert dès pour les trains de marchandises) ; en raison de sa position excentrée, de ses faiblesses initiales en termes de desserte et d’intermodalité, ainsi que de son coût (et de son financement), son utilité reste contestée.
À la fin des années 2010, la poursuite de la ligne à grande vitesse jusqu’à Perpignan reste à l’état de projet en raison de décisions ministérielles successives. Il est en concurrence avec le tronçon Narbonne – Toulouse (puis Bordeaux), mais surtout avec le tronçon Bordeaux – Saint-Sébastien (Espagne).
Depuis 2013, la coopération internationale Renfe-SNCF permet l’utilisation du TGV espagnol pour relier Montpellier aux villes de Figueras, Gérone, Barcelone et Madrid.
Par ailleurs, de la fin du XIX siècle au début de la seconde moitié du XXe siècle, Montpellier a été le terminus de plusieurs des lignes de la Compagnie des chemins de fer d’intérêt local du département de l’Hérault, gérées par le conseil général, dont le célèbre « Petit Train de Palavas ».
Montpellier bénéficie d’un aéroport millionnaire en passagers (aéroport Montpellier-Méditerranée encore appelé Montpellier Fréjorgues son ancien nom), installé sur la commune de Mauguio à une dizaine de kilomètres du centre-ville et qui dessert de nombreuses villes européennes ainsi que certaines villes du Maghreb. En , la compagnie Air France a ouvert à Montpellier sa 5 ligne « navette » après Bordeaux, Marseille, Nice, Toulouse.
Montpellier est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l’Insee,,,.
Elle appartient à l’unité urbaine de Montpellier, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[32] et 440 997 habitants en 2017, dont elle est ville-centre,.
Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Montpellier, dont elle est la commune-centre. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[35][36].
L’occupation des sols de la commune, telle qu’elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l’importance des territoires artificialisés (84,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (58,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,2 %), cultures permanentes (2,1 %), terres arables (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), forêts (0,2 %).
L’IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIII siècle), la carte d’état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd’hui)[Carte 1].
Le centre historique de Montpellier est appelé l’Écusson. Ce nom est dû à sa forme en écu, bouclier médiéval et symbole héraldique. Ce centre historique reste très fortement marqué aujourd’hui dans le bâti montpelliérain car il est resté le cœur de la ville depuis le début du XIII siècle, et n’a pas subi de fortes destructions (hormis celles des églises lors des guerres de religion) contrairement aux faubourgs qui ont été détruits de nombreuses fois et intégralement du XIVe au XVII siècle. Il est limité par une série de boulevards qui suivent le tracé des anciennes murailles de la ville, comme c’est le cas de la majorité des villes européennes. De ces puissantes fortifications jamais prises, démantelées en partie sur ordre de Richelieu après le siège de 1622, il ne reste que deux éléments notables :
La porte située au débouché de la rue de l’Université (porte de la Salinière) n’est pas médiévale ; les portes d’enceinte médiévales étaient toujours surmontées de tours. Elle a été bâtie à la fin du XVIII siècle par souci esthétique et en souvenir. Au XVIIe siècle, sur cette même ligne de l’ancienne fortification, est bâti l’Arc de Triomphe ouvrant la vieille ville sur les jardins du Peyrou, qui remplace lui aussi l’ancienne porte médiévale.
L’extrême centre de l’écusson a été bâti en « circulade » (rues Rebuffy, du Bayle, du Petit-Scel, Philippy…).
Avec près de 60 ha, le centre historique de Montpellier est une des plus grandes zones piétonnes d’Europe.
Le nombre de monuments connus de la ville, étonnamment faible eu égard à la richesse de son histoire, tient au fait qu’il a été largement ignoré et par conséquent très peu mis en valeur. Tous les anciens châteaux et palais que comptait la ville ont disparu, la plupart du temps détruits volontairement par les habitants ; le principal palais se situait à l’emplacement du palais de justice. La grande richesse de Montpellier réside donc surtout dans l’ensemble de son bâti : la grande majorité des bâtiments de l’Écusson est d’origine médiévale, et même si très peu n’ont pas été remaniés depuis le Moyen Âge, il suffit d’ouvrir les yeux pour voir encore présentes dans les murs des dizaines de fenêtres de forme typiquement médiévale et des centaines de salles voûtées dont une bonne part sont également d’époque médiévale. La quasi-totalité des bâtiments du centre sont, sur des bases médiévales solides, d’époque moderne.
On peut mentionner parmi les plus beaux endroits et éléments patrimoniaux de Montpellier :
Depuis 2001, la commune de Montpellier est officiellement divisée en sept quartiers, eux-mêmes divisés en sous-quartiers. Chacun est doté d’un conseil de quartier et d’un adjoint au maire délégué.
Du fait de sa forte croissance démographique, la ville a fait d’énormes acquisitions foncières au cours des dernières décennies, développant la ville vers le sud et la mer. Ce sont des quartiers entiers qui sortent de terre au fil des années.
La mairie conçoit ces nouveaux quartiers sous forme de ZAC (zone d’aménagement concertée).
La ville a notamment vu un bon nombre de ces ZAC s’installer dans le quartier Port Marianne :
On peut également y noter les ZAC Rive-Gauche de 9 ha dont 2 d’espaces verts, livrée à partir de 2013, et la Zac République, en projet, qui vont venir continuer de développer le quartier dans les années à venir.
En 2011, la mairie a pris place dans le quartier Port Marianne et il est prévu un renouvellement urbain du secteur de la mairie/Polygone, avec une tour écologique de 100 m de haut, un nouveau passage entre la Comédie et Antigone ainsi qu’un îlot de tours comprises entre 10 et 15 étages. L’îlot Du-Guesclin aux abords du viaduc du tramway dans ce même quartier devrait également faire peau neuve avec de nouveaux immeubles et aménagements ; le but du projet vise également à créer une cohérence et une continuité urbaine entre la Comédie, le Polygone, et la gare.
Montpellier comptait 160 133 logements en 2014, avec 142 933 résidences principales, 4 820 secondaires ou occasionnelles et 12 380 résidences vacantes. Le nombre de logements HLM loués vides était de 22 414 ou 15,7 % des résidences principales. Le Ministère de la Cohésion des territoires compte, en 2016, 30 250 logements sociaux au total, ce qui représente 22,2 % de tous les logements, au-dessous du seuil légal déterminé par la loi SRU,. De même, en 2009, il y avait 146 567 logements dans la commune, dont 5 320 résidences secondaires et logements occasionnels et près de 13 000 logements vacants[46]. Dans les années 1960, le nombre de logements total était trois fois moins élevé (56 274 logements en 1968). Près de 85 % des logements sont des appartements. On compte en moyenne 3 pièces par résidence principale[46]. Il faut admettre que le logement est particulièrement cher à Montpellier et, de surcroît, les impôts locaux en font l’une des villes les plus chères de France (mis à part la périphérie nord-ouest et sa ZUP populaire). Depuis l’adoption de la loi Alur par décret n 2013-392 du , la ville de Montpellier est l’une des 29 communes de l’Hérault catégorisée en zone tendue[47].
La première mention connue du nom de Montpellier figure dans un document conservé aux archives municipales de cette ville. Il s’agit de l’acte de donation, daté de 985, d’un mont situé entre Lez et Mosson, par le comte et la comtesse de Mauguio, à Guilhem I de Montpellier. À cette date, quelques mas de cultivateurs sommairement implantés y formaient déjà une manse. Le nom du mont y apparaît sous la forme latinisée de Monte pestellario[48][49]. On en relève par la suite d’autres attestations, sous les formes latinisées ou romanes : Montempestellarium vers 1076, Montpestlier, de Montepessulano en 1090, de Montepislerio au XI siècle, Montpestler en 1103, etc.[48] ; la première apparition de la graphie actuelle Montpellier date de 1370 environ. On ne mentionnera que pour mémoire certaines formes latinisées fantaisistes telles que Mons Pistillarius « mont des épices », ou encore Mons Puellarum « mont des pucelles »[50], qui n’apportent rien d’un point de vue historique.
Le premier spécialiste à avoir proposé une interprétation plausible du toponyme de la ville est Hermann Gröhler, qui y a vu — comme la plupart de ses confrères par la suite — l’appellatif mont suivi d’un adjectif qualificatif en -ier, latinisé dans les textes en -arius ou -arium. Les divergences de vues entre les nombreux spécialistes qui se sont penchés sur la question reposent sur l’analyse de ce second terme.
Hermann Gröhler lui-même y voit le produit du latin °pestellum, variante phonétique non attestée et simplement postulée du mot pastellum « guède, pastel » (Isatis tinctoria). Selon cette analyse, le mons pestellarius serait donc « le mont où pousse le pastel ». Cette interprétation sera par la suite adoptée par Albert Dauzat et Charles Rostaing, qui la préfèrent à la suivante[52].
Auguste Vincent l’identifie à l’ancien français pestiel, pestel « pilon », et y voit donc une métaphore d’après la forme, « le mont en forme de pilon ». Cette vision des choses n’est pas vraiment confirmée par la topographie des lieux.
Charles Camproux a une tout autre approche en 1974, et voit dans l’élément -pellier un dérivé gallo-romain en -arius > -ier d’une racine pré-indo-européenne °pel- « colline ». Cette interprétation se fait en contradiction avec les formes les plus anciennes du nom, qui sont toutes en pest(e)l- et non en °pel(l)-. Malgré tout, Charles Rostaing, confrère et disciple d’Albert Dauzat, adopte ce nouveau point de vue dans le Supplément qu’il a apporté au Dictionnaire de ce dernier[55]. Cette analyse est également reprise en quelques mots par Bénédicte et Jean-Jacques Fénié en 1997, qui l’abandonnent pour adopter l’explication de Dauzat et Rostaing en 2002[57].
La dernière tentative d’explication est celle d’Ernest Nègre, qui identifie comme Auguste Vincent le radical au mot pestel, mais avec le sens que ce terme a eu en ancien occitan, à savoir « loquet, verrou », ou encore à celui de verbe pestelar « verrouiller ». Il propose alors le sens global de « mont qui peut être fermé au verrou » (où il faut sans doute comprendre « forteresse sur un mont »). Mais peut-être, dans cette optique, peut-on simplement considérer le sens de « mont-verrou », « mont qui verrouille », comme c’est le cas pour Montfermeil (Seine-Saint-Denis), le fermeil ou fermail étant le « fermoir », c’est-à-dire le château ou la forteresse qui verrouille un domaine[58]. Avec un sens similaire, on peut également citer Montgradail (Aude), dont le nom est formé sur garde « forteresse ».
Le nom occitan de la ville est Montpelhièr, mais elle est localement surnommée Clapas ou Lo Clapàs, « l’amoncellement rocheux ». C’est pourquoi les Montpelliérains sont parfois appelés Clapassiencs ou Clapassièrs. À noter que ce surnom est à l’origine du nom du chaos de Montpellier-le-Vieux, dont le nom occitan est lo Clapàs Vièlh (littéralement, le vieil amoncellement rocheux, ce qui correspond à l’aspect du lieu).
Lors de la construction de la ligne 2 du tramway de Montpellier, en 2006, une fouille a été réalisée rue de la Fontaine-du-Pila. Les archéologues ont découvert que ce lieu avait été occupé il y a 11 500 ans par des humains au bord du Verdanson. Des chasseurs y avaient installé leur campement.
Le site de Maguelone est détruit par les Francs de Charles Martel, en 737, entraînant le déplacement de l’évêché à Substantion. Quelques-uns des habitants de Maguelone se sont établis dans le voisinage. Cette population s’est accrue d’exilés Wisigoths venant d’Espagne auxquels les Carolingiens ont accordé la liberté d’établissement. La vallée sauvage qui a laissé son nom à un quartier de Montpellier, Valfère, est défrichée au milieu ou à le fin du VIII siècle. L’évêque Ricuin Ier a consacré une chapelle à la Sainte-Vierge bâtie sur le mont du Verrou. Elle était située entre les deux sites déjà mentionnés par Ricuin : Montpellier et Montpelliéret. Le successeur de Ricuin, Argemire, a élevé une chapelle dans chacun des deux bourgs, Saint-Firmin à Montpellier, Saint-Denis à Montpelliéret. En 819, il a donné à la chapelle de la Vierge le nom de Notre-Dame-des-Vœux.
Montpellier est une ville neuve, sans substrat antique. Elle est la seule ville du Languedoc qui n’est pas le siège d’un évêché. Elle dépend de l’évêché de Maguelone et des comtes de Melgueil. Les textes les plus anciens montrent plusieurs lieux sur le site de Montpellier : sur la colline de Montpellier proprement dite, le village Saint-Firmin près du site castral, à l’est, la villa de l’évêque de Maguelone sur la colline de Montpelliéret où se développe un habitat autour de l’église Saint-Denis, à l’ouest, le Puy Arquinel.
C’est en 985, dans une donation du comte Bernard de Melgueil et sa femme Senegonde, qu’apparaît pour la première fois le nom Montepestellario. Le , le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) et sa femme Senegonde, avec l’accord de Ricuin II, évêque de Maguelone, moyennant hommage et redevance, octroient à un certain Guilhem en échange de son dévouement, dans le territoire de Montpellier (in terminio Montepestellario), la métairie (mansum), qui fut jadis à Amalbert avec les acquisitions que nous y avons faites de Berthe, notre ancien vassal, qui consistent en maisonnages, jardins, champs, vignes, prés, forêts, garrigues, arbres fruitiers ou autres, eaux, rivières qui appartiennent à ce fonds ». Les descendants de Guilhem construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d’un château et d’une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.
En 1090, un accord est intervenu entre Guilhem V de Montpellier et Geoffroi de Maguelone, évêque de Maguelone. Le seigneur de Montpellier met à disposition de l’évêque l’église Notre-Dame-des-Tables et ses clercs, son alleu et ses dépendances, ainsi que tous les clercs de la ville, ainsi que la troisième partie de la dîme.
En 1130-1140, une enceinte est construite autour de Saint-Firmin et le nouveau quartier Sainte-Croix où Guilhem VI de Montpellier a construit son palais, le palais Sainte-Croix, vers 1129. Il est chassé de la tête de la seigneurie en 1141 après une révolte organisé par ses cousins. Il reprend la ville en 1143 avec l’appui du pape, des Génois, des Pisans et des Catalans. Le château Saint-Nicolas est rasé et le palais Sainte-Croix est cédé au chapitre de Maguelone, en 1151. Entre 1154 et 1156, l’évêque a acheté des terres sur lesquelles il a construit sa demeure urbaine, la Salle-L’Évêque. La ville va connaître une période de prospérité. Un système de pré-consulat se met en place. Les évêques de Maguelone possèdent une salle à Montpelliéret faisant d’eux les coseigneurs de Montpellier, mais l’évêque ne possède que 15 % de la surface de la ville. Un accord est passé en 1158 entre l’évêque de Maguelone et le chapitre de la cathédrale restituant aux chanoines la dîme de Montpelliéret.
Située entre l’Espagne et l’Italie, proche de la via Domitia et du port gallo-romain de Lattes, la ville connaît rapidement un important développement économique et culturel, attirant doreurs, orfèvres, drapiers et changeurs. Elle devient ainsi un centre d’échanges entre le Nord de l’Europe, l’Espagne et le bassin méditerranéen. En effet, via des canaux, les étangs et le Lez, elle est reliée par les eaux à Lattes et la mer, mais aussi à Aigues-Mortes dans le courant du XIII siècle, ce qui lui permet de devenir une importante ville marchande à partir du XIIe siècle. La ville n’avait que deux ports fluviaux, l’un à Montpellier même, le port Juvénal (qui était situé au niveau de l’hôtel de région), l’autre à Lattes à l’emplacement de l’actuel port Ariane. Montpellier était essentielle dans le commerce des épices au sein du royaume de France, ce qui permit aux Montpelliérains d’acquérir une connaissance particulière des plantes et épices venant essentiellement d’Orient, d’Extrême-Orient et même d’Afrique. La ville était le principal port d’entrée des épices dans le royaume de France, alors que Marseille faisait alors partie du comté de Provence et était placée sous l’autorité du Saint-Empire.
L’église principale Notre-Dame-des-Tables constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l’extension d’institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs et arabes chassés d’Espagne se réfugient à Montpellier. Montpellier était en effet très cosmopolite déjà au XII siècle. En 1160, Benjamin de Tudèle qui visite le Sud de la France, note que la ville est « fort fréquentée par toutes les nations, tant chrétiennes que mahométanes et qu’on y trouve des négociants venant notamment du pays des Algarbes (Al Andalus et le Maghreb) de toute l’Égypte et de la terre d’Israël ». De plus des tombes juives et musulmanes témoignent de cette présence. Une stèle découverte à Aniane datant du XIIe siècle, porte notamment le nom du défunt, un certain Ibn Ayyûb, jeune tâlib (étudiant en religion), une des branches des études théologiques et juridiques que proposait l’université de Montpellier à l’époque.
Guilhem VIII meurt le , sans avoir réussi à faire légitimer par le pape Innocent III son second mariage avec Agnès de Castille. Il a donc pour seule héritière légitime la fille issue de son premier mariage avec Eudoxie Comnène, Marie. Il charge pourtant certains magistrats de la ville d’assurer la régence en attendant que son jeune fils Guilhem, issu de son mariage avec Agnès de Castille, soit en âge de lui succéder. Cette situation dure jusqu’au début de l’année 1204. C’est alors que se produit une rupture majeure dans l’histoire de la ville.
Dans les premiers mois de l’année, une révolte éclata, aboutissant à l’abdication de Guilhem IX au profit de Marie de Montpellier et à l’expulsion du parti d’Agnès de Castille. Pierre II d’Aragon a sans doute exercé des pressions politiques. L’Aragon a cherché tout au long du XII siècle à prendre possession de la Provence et du Languedoc, en concurrence avec les comtes de Toulouse, pour constituer un État puissant sur la Méditerranée. Un mariage fut rapidement organisé entre l’héritière de la seigneurie et Pierre II d’Aragon (1176-1213), homme dynamique et roi d’un pays en plein essor. Le mariage eut lieu le dans l’église originelle Notre-Dame-des-Tables et, à cette occasion, les Montpelliérains obtinrent l’autorisation de préparer un recueil de leurs droits, coutumes et privilèges. Ce texte fut présenté au couple le , et approuvé par le nouveau seigneur de Montpellier. On l’appelle la Grande Charte (Magna Carta) et crée gouvernement communal de Montpellier. C’est donc un document majeur pour la ville mais elle ne précise pas l’organisation du conseil de la commune. Le pouvoir d’établir et de réformer les coutumes dans l’intérêt de la commune n’est octroyé de manière explicite que dans l’additif de 17 articles par les mêmes le [64]. Le titre de consul est octroyé aux 12 conseillers par Pierre II dans un acte de juillet 1206. Une seconde enceinte est construite en 1205 quadruplant la surface enclose de la ville, la Commune clôture, incluant une partie du fief épiscopal du côté de la Flocaria. Au début du XIIIe siècle, l’évêque de Maguelone possède la pars antiqua de Montpelliéret qui est le bourg épiscopal et des droits de suzeraineté sur Montpellier. L’évêque participe à l’élection des consuls. Ces derniers prêtent serment entre ses mains. Le vicaire remplace l’évêque quand il est absent. Cette procédure est acceptée par l’évêque Guillaume d’Antignac, le
C’est sous la souveraineté des rois d’Aragon puis de Majorque que la ville connut de 1204 à 1349 son apogée. Jacques I, fils de Pierre II et de Marie, natif de Montpellier, considérait la ville comme « la meilleure ville de l’univers », et y entretient une cour brillante. Sous l’administration municipale du consulat, la ville se développa prodigieusement : elle s’enrichit beaucoup grâce au commerce méditerranéen et notamment la vente de draps (tissus) écarlates et d’épices, et sa population quadrupla. Après son rattachement à la France en 1349 par son achat au roi de Majorque Jaume III par le roi de France Philippe VI, la ville devint une des plus peuplées du royaume avec Toulouse et Rouen. Avant la première épidémie de peste et d’après le démographe Josiah C. Russell, la ville aurait compté autour de 40 000 habitants[67].
Montpellier était également célèbre pour la qualité de ses vins, bien plus réputés que ceux des côtes du Rhône à cette époque. De nombreux princes en font venir sur leurs terres. Le plus célèbre de ces vins, un vin blanc doux épicé appelé « garhiofilatum » a été recréé récemment par un viticulteur de Villeneuve-lès-Maguelone.
En 1181, Guilhem VIII de Montpellier a édicté une loi proclamant la liberté d’enseigner la médecine, quelles que soient son origine et sa foi. De nombreux médecins juifs fuyant l’Espagne des Almohades se sont réfugiés à Montpellier depuis 1148. Ils se retrouvent à la faculté de médecine de Montpellier, faculté fondée en 1220 par le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III.
La renommée de son université de médecine, la deuxième plus ancienne d’Europe après celle de Salerne en Campanie, est déjà immense à la fin du XIIIe siècle, grâce à la valeur cosmopolite de la ville qui accueillait des savants de toutes les confessions.
Le , l’évêque de Maguelone, Jean II de Montlaur, a accordé le premier règlement de la Faculté des Arts de Montpellier. Le , les écoles de médecine et de droit de Montpellier, en activité depuis le XIIe siècle et réputées comme centres d’érudition ouverts aux pensées juive et arabe, se virent accorder le statut officiel d’universités par le pape Nicolas IV,. C’était une consécration pour les centres d’enseignement et de savoir de la ville : désormais les diplômes montpelliérains étaient reconnus dans toute la chrétienté.
Jacques I ayant résolu de partager ses États entre ses deux fils Pierre et Jacques, la seigneurie de Montpellier devint possession de Jaume II, roi de Majorque et comte de Roussillon, en 1276. Au cours d’une entrevue entre Jacques Ier et Philippe III le Hardi, à Palairac, le , Jacques I reconnut que la ville de Montpellier et le château de Lattes et tous les autres châteaux et villages de la baronnie de Montpellier étaient du royaume de France, qu’ils étaient de la mouvance de l’église de Maguelone et qu’il les tenait en arrière-fief du royaume de France. De son côté le roi de France a accordé que pour toutes les causes d’appel pour la baronnie de Montpellier ne relèvent pas du sénéchal de Beaucaire mais directement du roi de France[72]. En 1293, l’évêque de Maguelone cède ses droits sur Montpelliéret au roi de France Philippe IV le Bel. La ville restera sous tutelle du royaume de Majorque jusqu’en 1349, date à laquelle Jacques III de Majorque, ruiné, la vendit à Philippe VI de Valois pour la somme de 120 000 écus d’or,(ce qui équivalait à 133 000 florins[75]).
En 1308, le roi Philippe le Bel réunit à Montpellier les trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Rouergue. À partir de 1351, et jusqu’à la Révolution, Montpellier fait partie de la province du Languedoc[77]. En 1737 le siège de réunion des États de Languedoc, jusqu’alors tournant, se fixe à Montpellier.
La période de grande prospérité de la ville s’acheva au cours de la seconde moitié du XIV siècle : la grande peste toucha de plein fouet la ville comme le reste de l’Europe, décimant à plusieurs reprises sa population. D’environ 40 000 habitants avant la première épidémie, la ville en compterait un peu plus de 15 000 dans les années 1380[67]. De nombreux habitants la fuient, si bien qu’à la fin du siècle Montpellier n’est plus que l’ombre d’elle-même, comme en témoigne Pétrarque, qui y passe dans les années 1360 et est horrifié par le changement qu’il découvre dans une ville qu’il avait beaucoup appréciée. En 1364, pour protéger les faubourgs des raids anglais, les consuls font construire La Palissade, une enceinte précaire. La même année, le pape Urbain V, ancien élève et professeur de droit à Montpellier, tente de soutenir l’université en faisant construire le collège-monastère Saint-Germain-Saint-Benoît[79]. La première pierre du monastère bénédictin est posée le . L’église est consacrée par le pape le . La bulle de fondation du monastère est donnée à Rome le qui est alors soumis à l’abbaye Saint-Victor de Marseille. En 1365, Charles V a cédé la partie de la seigneurie de Montpellier qu’il possède à Charles le Mauvais, roi de Navarre, contre les châteaux de Mantes et de Melan et le comté de Longueville. La seigneurie est reprise par Charles VI le [81].
Au XV siècle, la ville se redresse économiquement grâce à l’activité du port voisin de Lattes et au génie mercantile de Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles VII. Ce dernier aussi séjourna à Montpellier, en , pour cet objectif[82]. En 1464, Louis XI a exempté la ville du droit de fief et d’amortissement conformément à la charte de 1231. Louis XI a ordonné la création d’une Cour des aides à Montpellier, par ses lettres patentes le [84]. La faculté de médecine de Montpellier bénéficie même, en 1593, de la création d’un jardin des Plantes, aujourd’hui le plus ancien de France.
Après que le siège épiscopal de Maguelone a été supprimé en 1536, il s’établit à Montpellier. La cathédrale Saint-Pierre est alors construite sur le site de l’église du monastère Saint-Benoît, fondée en 1364. De l’ancien édifice gothique consacré par Urbain V, pape d’Avignon, ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan est inspiré du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.
Au XVI siècle, la réforme protestante gagne beaucoup d’adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme et de la résistance à la couronne catholique française. Mais au cours des décennies suivantes, les guerres de Religion entraînent la destruction quasi totale de tous les édifices catholiques situés à l’intérieur des murailles de la ville. La cathédrale Saint-Pierre est la seule à ne pas être détruite, même si elle en souffre durablement.
En 1572-1576, la ville bénéficie de l’alliance des protestants du Languedoc avec le gouverneur Montmorency-Damville, catholique conciliant. Mais la trahison de ce dernier, qui s’allie au roi en 1576, provoque le soulèvement de la ville qui rejette son autorité. François de Châtillon la défend contre le long siège du gouverneur du Languedoc. Quand la situation devient difficile, il fait une sortie, parcourt les Cévennes et va jusqu’à Bergerac pour recruter des renforts, et réussit à les ramener dans la ville. En 1577 le palais royal (situé à l’emplacement du palais de justice) est détruit.
En 1598, l’édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où le culte protestant est reconnu. S’ensuivent une vingtaine d’années de calme, rompues lors d’une nouvelle guerre de religion. En 1622, Louis XIII dirige le siège de la ville rebelle, qui capitule au terme d’un pilonnage intense de deux mois. L’autorité du roi est rétablie et est symbolisée par la construction d’une puissante citadelle, actuellement le siège du très réputé lycée Joffre. C’est aussi le retour de la domination catholique définitivement assurée par l’édit de Fontainebleau de 1685, par la destruction de tous les temples protestants et le bannissement des pasteurs. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique, mais comme toutes les autres villes de la région elle englobe une forte minorité protestante (et aussi, plus récemment, musulmane).
Une fois achevée la reconquête de Montpellier par le pouvoir royal et catholique, la noblesse fait construire de nombreux hôtels particuliers, particulièrement élégants et dont l’architecture est très caractéristique du centre historique. L’un des plus beaux, l’hôtel de Guidais, peut être admiré à l’angle ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, il n’a pas été subdivisé. Il fut la résidence de l’avant-dernier grand maître de l’ordre de Malte, Hompech, qui y mourut. Le magnifique jardin et la maison typique du classicisme languedocien peuvent être visités.
La place de la Comédie et l’Arc de Triomphe-esplanade du Peyrou datent du XVII siècle (architecte Augustin-Charles d’Aviler). C’est aussi le cas de la place Jean-Jaurès, construite sur le site de l’ancienne église Notre-Dame-des-Tables, détruite au cours des guerres de religion, et de la promenade Royale du Peyrou construite sur ordre de Louis XIV et en son honneur, à l’extérieur des fortifications. Pour alimenter la ville et ses jardins, un aqueduc, dénommé « Les Arceaux », achemine l’eau depuis Saint-Clément-de-Rivière. Élaboré au milieu du XVIIIe siècle par les ingénieurs Clapier et Henri Pitot, inauguré et mis en service le , il aboutit au superbe château d’eau qui domine l’esplanade du Peyrou (architecte : Jean-Antoine Giral).
Jusqu’à la Révolution française, Montpellier est le siège des États de Languedoc.
À la fin du XVIII siècle, Montpellier absorbe les communes voisines de Celleneuve, Montels-lès-Montpellier, Montauberon et Saint-Hilaire[86].
Le développement de la viticulture au XIX siècle favorise la constitution de fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable.
La sensibilité au développement culturel suit aussi avec la création du musée Fabre, principal musée d’art de Montpellier, ouvert en 1828, l’édification du palais de justice et de la préfecture le long de la percée de la rue Foch, des églises Sainte-Anne (dont la flèche du clocher néo-roman atteint 69 mètres et permet, aujourd’hui encore, de repérer la ville de loin) et Saint-Roch, de la gare, la reconstruction du théâtre après l’incendie de 1881 par Cassien Bernard, élève de Charles Garnier, et le réaménagement total de la place de la Comédie par la même occasion, bordée d’immeubles et de grands magasins haussmanniens en sont les parfaits exemples.
Inspirés des travaux du baron Haussmann à Paris, des travaux sont effectués sous l’impulsion du maire montpellierain, Jules Pagézy, pour créer de larges avenues au sein de l’Écusson et doter la ville de nouveaux bâtiments administratifs parfois monumentaux (par exemple, le palais de justice et la préfecture). Si les travaux sont inachevés, on leur doit malgré tout la rue Foch (ancienne « voie Impériale » reliant la préfecture à la promenade du Peyrou via l’Arc de Triomphe), la rue de la Loge bordée par les halles métalliques Castellane de type Baltard (inaugurées dès 1855), qui débouche sur la célèbre place de la Comédie dont l’actuel Grand Théâtre, à l’architecture et aux décors très « Second Empire » est inauguré en 1888 en remplacement de l’ancien théâtre XVIII de Jacques Philippe Mareschal incendié en 1881 (notamment, le riche foyer et la salle de spectacles à l’italienne ; cet intérieur, très représentatif des arts décoratifs des années 1880). Citons encore la rue de la République et la rue Maguelone qui donnent accès à la gare et sa colonnade (1844) donnant sur le square Planchon dominé par le grand temple protestant. Le coût des expropriations pour les percées haussmaniennes et la crise du Phylloxéra[87] mettent un terme à cette grande politique d’urbanisation. La ville s’étend ensuite vers ses faubourgs (Courreau, Saunerie, Figuerolles, Boutonnet, Saint-Jaumes) et autour de la gare (rue de la Méditerranée, boulevard de Strasbourg).
En 1880, la ville en pleine expansion ouvre un réseau public de tramways hippomobiles. Le premier lycée de jeunes filles de France y est ouvert en 1881. En 1897, la première ligne de tramway électrifié est ouverte. Elles vont se multiplier et former le premier réseau de tramway de Montpellier, fort de 5 lignes, qui sera fermé en 1949, à cause du manque d’entretien durant la Seconde Guerre mondiale et de l’avènement de l’automobile, après-guerre.
Le phylloxéra d’abord, et la surproduction viticole ensuite, apportent pour quelques décennies un coup d’arrêt à l’expansion de Montpellier. Dans la lancée de la construction du nouveau théâtre, la ville se lance, néanmoins, dans le réaménagement urbanistique total et somptuaire de l’ensemble de la place de la Comédie entre 1885 et 1900, à l’architecture typiquement parisienne du Second Empire (haussmannienne) et de la Troisième République (utilisation de l’ardoise et du zinc pour les toitures). Une note, pour les visiteurs, parfois étonnante pour ne pas dire « exotique » dans une ville méridionale à l’exemple du surprenant et original jumelée » édifié en 1898.
La date du , avec le gigantesque rassemblement de Montpellier, marque l’apogée de la contestation vigneronne dans le Midi de la France. La place de la Comédie est envahie par une foule estimée entre 600 000 et 800 000 personnes. C’est la plus grande manifestation de la Troisième République. Dans son discours, Ernest Ferroul, en tant que maire de Narbonne, appelle à la démission de tous ses collègues du Languedoc-Roussillon. Il prône ouvertement la désobéissance civique. Quant à Marcelin Albert, il prononce un tel discours que le journaliste du Figaro en est bouleversé et écrit : « C’était fou, sublime, terrifiant ».
La révolte vigneronne reçoit l’aval de toutes les tendances politiques, des royalistes aux radicaux, tous soutiennent activement le mouvement. Tout le Languedoc est ligué contre Clemenceau, président du Conseil. L’Église catholique ouvre même les portes de sa cathédrale et de ses églises. Un communiqué de l’évêque Anatole de Cabrières, fait savoir qu’y seront accueillis pour y passer la nuit les femmes, les enfants et les viticulteurs grévistes,.
Le même jour, de l’autre côté de la Méditerranée, près de 50 000 personnes défilent dans les rues d’Alger pour soutenir leurs collègues métropolitains. Le bruit ayant couru que l’armée était prête à intervenir, Pierre Le Roy de Boiseaumarié, avocat de formation, futur président de l’INAO et de l’OIV, dont la famille était installée à Vendargues, met le feu à la porte du palais de justice de Montpellier pour empêcher la troupe, qui s’était cantonnée à l’intérieur, de tirer sur les manifestants[91].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville fait partie de la zone libre, peu à peu soumise aux intérêts allemands, de par la collaboration du régime en place.
Le , le maréchal Pétain, accompagné de l’amiral Darlan, rencontre le général Franco à Montpellier.
Le , le réseau de tramways électriques de la ville, peu entretenu à cause des pénuries, connaît un important accident. Un tramway déraille dans la pente du Boulevard Henri IV et se renverse sur la place Albert I[93]. Ce drame cause la mort de sept personnes et fait vingt blessés.
La ville a toujours été un centre de résistance important. En témoigne l’activité de Jean Moulin, célèbre résistant français établi à Montpellier pendant une importante partie de la guerre et dont le portrait photographique le plus célèbre a été réalisé devant un pilier de l’aqueduc des Arceaux.
La ville de Montpellier est bombardée plusieurs fois pendant la Seconde Guerre mondiale :
La ville est libérée par la 1 DFL (division française libre)[94].
En 1949, l’ancien réseau de tramways vieillissant, fonctionnel durant la première moitié du XX siècle, est démantelé, pour laisser place au trafic automobile de plus en plus intense[95]. En 1956, le premier feu de circulation est installé à Montpellier, sur la place de la Comédie alors très fréquentée par les véhicules.
Dans les années 1960 à 1980, la ville connaît une forte croissance démographique, avec l’arrivée de nombreux pieds-noirs puis d’immigrés en provenance de tous les pays arabes du pourtour méditerranéen. On observe un pic de développement impressionnant de 1962 à 1972 avec un taux annuel de croissance démographique supérieur à 5 %.
En 1988, les 23 et , le deuxième sommet franco-espagnol se tient à Montpellier, en présence de François Mitterrand, du Premier ministre Michel Rocard et du chef du gouvernement espagnol Felipe González.
En 2000, le lancement du nouveau réseau de tramway est effectué dans le cadre du développement de transports alternatifs (l’ancien réseau avait été fermé en 1949, à l’avènement de l’automobile). En 2009, la ville signe le pacte des maires d’Énergie-Cités.
En 2011, la nouvelle mairie est inaugurée. En 2012, le réseau de tramway compte désormais 4 lignes, dont une comprenant un tracé partiellement achevé (ligne 4) pour être finalisé courant 2016.
Le , Hélène Mandroux, maire de Montpellier, célèbre le premier mariage entre deux personnes de même sexe en France, unissant Vincent Autin et Bruno Boileau.
À l’élection européenne de 2014, Louis Aliot (FN) est arrivé en tête avec 18 %, suivi par José Bové (EELV) avec 17,67 %, Virginie Rozière (PS) avec 17,38 %. Le taux de participation a été de 40,66 %.
Depuis la Libération, huit maires se sont succédé à Montpellier. Le tableau ci-dessous en présente la liste.
Jusqu’en 2015, Montpellier était divisée en 10 cantons. À la suite du redécoupage des cantons du département appliqué par décret en 2014, applicable depuis les élections départementales de 2015, Montpellier ne compte plus que six cantons :
Montpellier est divisée en cinq circonscriptions législatives :
Montpellier est la ville centre de la métropole de Montpellier, qui compte 31 communes et 409 113 habitants en 2008. En 2010, la commune de Montpellier a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ ».
En 2014, la Montpellier Méditerranée Métropole a reçu le label French Tech dont l’objectif est de soutenir les start-up au niveau local dans un but de dynamiser l’économie grâce à l’innovation.
Le recensement de 2012 évalue à 406 891 habitants la population de l’unité urbaine (c’est-à-dire la métropole au sens géographique et statistique), soit le 15 rang français, à 434 101 habitants la population de Montpellier Méditerranée Métropole, et à 569 956 habitants la population de l’aire urbaine[107](soit le 14 rang français).
Plusieurs juridictions ont leurs sièges en ville :
La ville bénéficie d’un climat limitant le coût énergétique pour les bâtiments. En plus de 25 ans, la ville a diminué par deux sa facture énergétique, soit une économie de 45 millions d’euros. Un réseau urbain de chauffage et de climatisation a été développé, d’abord dans la ZAC d’Antigone, puis dans les nouveaux quartiers. Une campagne de thermographie aérienne a été menée en 2009 pour sensibiliser les particuliers et professionnels.
Les sites nucléaires français les plus proches sont ceux de Marcoule (89 km) et du Tricastin (105 km).
La métropole de Montpellier a réalisé une station d’épuration intercommunale nommée Maéra dans les années 2000, pour un coût total d’environ 150 millions d’euros. Fin 2007, cette station obtient une triple certification qui « récompense la qualité de la conception, de la réalisation et de l’exploitation de cette installation, dans le respect de l’environnement », ce qui constitue une première mondiale. Cette certification est renouvelée en 2009[109].
La métropole pratique le tri sélectif et incite au compostage individuel. La ville est équipée de 4 centres de collecte des déchets.
(Classement effectué par années croissantes d’affiliation)
Liste des projets de coopérations décentralisées et autres actions extérieures:
Par ailleurs existe un accord d’amitié et de coopération avec la ville de Sherbrooke, au Québec (Canada). Les deux villes coopèrent essentiellement sur des thèmes médicaux et universitaires.
Montpelier, la capitale du Vermont, doit son nom à la ville de Montpellier.
Montpellier est située dans l’académie de Montpellier.
La ville de Montpellier accueille près de 20 000 élèves dans 798 classes :
La ville de Montpellier compte 25 collèges dont :
La ville compte 15 lycées dont 10 publics et 4 privés sous contrat.
Le collège et le lycée Joffre accueillent environ 2 800 élèves dans une enceinte fermée remarquable, la citadelle de Montpellier, s’étendant sur près de 15 hectares. L’enseignement supérieur représente environ 800 élèves en classes préparatoires scientifiques, littéraires et commerciales. Les classes scientifiques (500 élèves taupins) du lycée Joffre existent depuis plus de deux cents ans. Les classes préparatoires littéraires (hypokhâgnes, khâgnes) comptent 200 élèves et les classes commerciales une centaine.
Le lycée Georges-Clemenceau, proche du centre ville, fut à l’origine le premier Lycée de jeunes filles de France. Il prépare à l’Abibac (baccalauréat franco-allemand) et il propose une seule formation postbac en BTS des assurances.
Le lycée Jules-Guesde, anciennement du « Mas de Tesse », est avant tout un lycée polyvalent spécialisé dans les nouvelles technologies, quelques langues rares et il propose également quelques enseignements en classes préparatoires économiques et commerciales option technologique] et littéraires, ces dernières en partenariat avec l’université Montpellier III Paul-Valéry-Montpellier. Convention avec l’Institut d’études politiques de Paris (« Sciences-Po »).
Le lycée Jean-Mermoz est avant tout un lycée à orientation technique avec un large choix de séries pour le secondaire et proposant, par ailleurs, un choix de classes préparatoires scientifiques (PTSI-PT), ainsi que des classes préparatoires juridiques et économiques (préparation à l’ENS de Cachan).
Le lycée Jean-Monnet situé dans le quartier Les Cévennes, est le seul lycée public de la ville à proposer des spécialités artistiques[119]: l’histoire des arts, la musique, le cinéma, les arts plastiques, la danse et le théâtre. Parmi les formations post-bac, la filière artistique est représentée par un Diplôme National des Métiers d’Art et du Design[121].
Le lycée privé Notre-Dame-de-la-Merci propose depuis 1991 quelques classes préparatoires scientifiques et commerciales mais son enseignement est centré essentiellement sur les classes du secondaire.
Montpellier est le 7 pôle universitaire de France après Paris, Lyon, Toulouse, Lille, Aix-Marseille et Bordeaux. On estime à près de 70 000[11] le nombre d’étudiants présents dans les deux universités montpelliéraines et les écoles supérieures (École supérieure de commerce, École nationale supérieure d’architecture, École nationale supérieure d’agronomie, École nationale supérieure de chimie, écoles privées…).
Son point fort est le nombre d’étudiants par rapport à la population soit 21 % (la seule ville européenne équivalente est Bologne, ce sont deux des plus vieilles universités d’Europe). Mais en France, la ville où le pourcentage d’étudiants par rapport à la population est le plus élevé est Poitiers, avec 22 % d’étudiants par rapport à la population totale.
Le taux de poursuite d’études supérieures dans l’académie de Montpellier est supérieur à la moyenne nationale (52,9 % contre 47,8 %). Un quota de 40 % des étudiants de Montpellier ne sont pas originaires de la région Languedoc-Roussillon et 17 % sont de nationalité étrangère. Parmi les étudiants étrangers, une majorité vient d’un pays hors de l’Union européenne et 47 % sont africains.
Montpellier est dotée de deux universités :
La renommée des universités montpelliéraines est importante, notamment dans le domaine de la recherche médicale et scientifique, et ce depuis le Moyen Âge.
La faculté de médecine de Montpellier est la plus ancienne faculté de médecine en activité au monde. Les cours de médecine et de droit débutèrent dès le XII siècle et la faculté fut instituée en 1220. Dès 1340, en avance sur le reste de l’Europe, elle créa un cours d’anatomie qui fit rapidement sa renommée et, en 1556, elle fut la première à se doter d’un amphithéâtre consacré à l’examen des cadavres. C’est à Montpellier que fut réalisée la première autopsie d’étude sur corps humain, au secret de la religion qui interdisait toute intervention sur des personnes décédées. Cette faculté a compté d’illustres étudiants et de grands praticiens, parmi lesquels Arnaud de Villeneuve, Guy de Chauliac (père de la chirurgie médicale[123]), Nostradamus, François Rabelais (médecin humaniste), François de Lapeyronie (chirurgien du roi), Paul-Joseph Barthez (médecin personnel de Louis XVI et de Napoléon I).
Les bibliothèques des universités font partie de la BIU. La faculté de médecine abrite une importante bibliothèque de 900 volumes manuscrits, dont 300 incunables et 100 000 volumes imprimés antérieurs à 1800.
Selon l’enquête INSEE réalisée sur la période de 2007 à 2012, Montpellier a connu la plus forte croissance démographique des principales communes du pays (+1,1 %), devant Paris et Lyon. Aussi, la région Languedoc-Roussillon progresse 2 fois plus vite que la moyenne nationale, la plaçant en 2 position des régions les plus attractives derrière la Corse.
Au cours de la première moitié du XX siècle, la croissance de Montpellier se fait à un rythme plutôt calme : 0,47 % par an en moyenne. À la fin du XIXe siècle et au début du XX siècle, elle n’est même pas la ville la plus peuplée du Languedoc, Nîmes la devançant de quelques milliers d’habitants. Par la suite, après la Seconde Guerre mondiale, avec notamment l’installation déterminante d’IBM et la restructuration de ses universités durant les années 1960, elle devient cinq fois plus importante : 2,2 % par an de 1954 au recensement de 1999. Un premier record est établi avec une croissance démographique annuelle de 5,3 % entre 1962 et 1968[124], due en grande partie à l’arrivée des pieds-noirs d’Afrique du Nord et à l’immigration du Maghreb (essentiellement du Maroc) et d’Espagne (la plus grande communauté espagnole de France se situe d’ailleurs dans la commune voisine de Mauguio).
Entre 2001 et 2006, 11 300 personnes venant de l’étranger ou d’une collectivité d’Outre-mer se sont installées dans la métropole de Montpellier, ce qui représente 13 % de l’ensemble des entrants dans le territoire. Cette proportion est de 12 % dans les territoires comparables. Ces personnes viennent principalement d’Afrique (44 %) dont près de la moitié du Maroc. Les arrivants d’un pays d’Europe constituent un tiers de l’ensemble des arrivants, ils arrivent principalement d’Allemagne, du Royaume-Uni, d’Espagne ou d’Italie. Ces arrivées sont largement alimentées par des étudiants qui viennent poursuivre une partie de leur cursus dans un des établissements d’études supérieures du pôle universitaire de Montpellier.
Le recensement de 2006 précise que 21,9 % de la population montpelliéraine ont entre 0 et 19 ans, 62,7 % entre 20 et 59 ans, et 15,4 % ont 60 ans et plus. Si la proportion de jeunes de moins de 20 ans est équivalente à celle de la région (qui en compte 22,1 %), la présence des universités fait que la ville attire de nombreux jeunes adultes. Ainsi, 46,1 % des Montpelliérains sont âgés de moins de 30 ans et seulement 15,4 % plus de 60 ans. La ville est ainsi plus jeune que sa région : le Languedoc-Roussillon compte en effet 33,3 % de moins de 30 ans et 26,9 % de plus de 60 ans[127]. Il faut également souligner que Montpellier accueille sur son territoire près de 55 000 étudiants qui sont, pour la plupart, inclus dans le recensement de population. C’est ainsi que l’on constate, par exemple, une grande différence entre le nombre total d’habitants (252 998 en ) et le nombre d’inscrits sur les listes électorales (136 192 électeurs inscrits en sur la commune de Montpellier), ce qui pose bien problème.
En 2016, la ville de Montpellier comprenait 46 669 étrangers, soit environ 16,6 % de sa population. Elle se situe donc anormalement au-dessus de la moyenne nationale de 9,7 %[130] d’étrangers. Une grande partie de ces étrangers sont originaires d’Afrique ou d’Europe.
Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans immigrés d’origine extra-européenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne est passée de 7 % à 37 %. Les petits-enfants d’immigrés ne sont pas pris en compte.
L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l’Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d’information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d’une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d’une enquête par sondage auprès d’un échantillon d’adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans,
En 2019, la commune comptait 295 542 habitants, en augmentation de 8,62 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d’un âge inférieur à 30 ans s’élève à 46,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,4 %). À l’inverse, le taux de personnes d’âge supérieur à 60 ans est de 18,8 % la même année, alors qu’il est de 27,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 136 306 hommes pour 153 747 femmes, soit un taux de 53,01 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,24 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s’établissent comme suit.
Montpellier attire de plus en plus d’artistes, confirmés ou en devenir :
Montpellier est aussi une ville où se déroulent de nombreux festivals, dont certains de rayonnement international. Les artistes locaux aussi participent à ces événements culturels de qualité, que la ville accueille pour de nombreuses disciplines artistiques (cf. ci-dessous).
Montpellier est également très active au niveau du street art avec des artistes comme Zest et Al Sticking ainsi que la galerie Montana.
Créée en 1706, sous le nom de Société royale des sciences, l’Académie des sciences et lettres de Montpellier a repris vie en 1846 sous son nom actuel. Elle est composée de 90 membres titulaires.
La ville compte un CHU et 6 cliniques privées:
Le Centre hospitalier universitaire de Montpellier constitue le pôle santé public de la ville (soins, enseignement, recherche) en lien avec la faculté de médecine, la faculté d’odontologie et la faculté de pharmacie.
D’une capacité de 3 000 lits, employeur de 11 000 personnes, il se hausse au premier rang des entreprises de la région et constitue le premier employeur de la ville de Montpellier. Le CHU de Montpellier est un des plus importants de France (le 5[147]), son siège est situé au « Centre administratif André-Benech » (avenue du doyen Gaston-Giraud).
Le CHU de Montpellier est composé de 6 hôpitaux, deux centres de soins et un institut spécialisé:
Montpellier compte 6 cliniques et centres de soins privés :
Seulement 8 % des personnes âgées du Languedoc-Roussillon vivent en institution. En effet, le taux d’équipement en structures d’hébergement permanent pour personnes âgées (lits de maisons de retraite, logements de logements-foyers, lits en unités de soins de longue durée ou USLD) est inférieur de plus de vingt points à la moyenne nationale : 100 places pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus (contre 122,4 ‰).
Montpellier est l’une des villes les plus compétitives sur le plan sportif de haut niveau.
Elle a accueilli des rencontres du Championnat du monde de volley-ball en 1986, de la Coupe du monde de football en 1998, du Championnat du monde de handball en 2001 et 2017 et de la Coupe du monde de rugby en 2007.
Le a eu lieu le premier marathon de Montpellier et qui a été suivi des éditions de 2011 et 2012. En se sont déroulés les Championnats du monde de gymnastique rythmique et au mois de les Championnats d’Europe de gymnastique artistique masculine.
Du au , a lieu les Championnats du monde de patinage artistique à la Sud de France Arena.
Ces chaînes sont émises depuis le mont Saint-Baudille ainsi que certaines depuis le bâtiment de l’hôtel de Région.
Il y a aussi 6 radios nationales émettent à Montpellier en catégorie C (programme national avec décrochages locaux) :
Montpellier a ses profondes racines chrétiennes. La sainte patronne de Montpellier est la Vierge Marie sous le vocable« Notre-Dame-des-Tables » ; elle en est l’emblème de la ville (cf. blasonnement plus haut) et est célébrée le . Cependant, le premier des saints patrons de la cité fut saint Firmin[168].
Saint Roch, originaire de Montpellier, est un saint très populaire dans la ville et une église lui a été consacré au XIX siècle. Il est fêté le à l’occasion de nombreuses processions données dans la ville rassemblant plusieurs milliers de personnes. Il n’est cependant pas le saint patron de la ville.
À Montpellier, se situe le siège de l’archidiocèse éponyme dont la cathédrale Saint-Pierre est l’église-mère ; cependant, c’est la basilique Notre-Dame des Tables qui reste l’église-mère de la ville. La cathédrale Saint-Pierre constitue également une des étapes de la Via Tolosana du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Il y a longtemps, Montpellier faisait partie du diocèse de Maguelone avant de voir sa situation évoluer au fil des siècles :
Montpellier a, du point de vue catholique, une riche histoire qu’elle relève du passé avec la fondation de structures telles que l’ordre des hospitaliers du Saint-Esprit (vers 1180) ou la Confrérie de l’Arche du Saint-Esprit ; ou, plutôt du présent grâce à des associations telles que la Confrerie des Pénitents blancs de Montpellier. Au XIV siècle, Montpellier se dota d’un couvent de dominicains qui devint, plus tard, le lycée René-Gosse. La Maison Notre-Dame-de-la-Merci est ce qui subsiste de l’implantation originelle (vers 1240) de l’ordre de Notre-Dame-de-la-Merci.
La cathédrale Saint-Pierre est érigée en siège de l’archidiocèse métropolitain le par décret de la Congrégation pour les évêques. La Province ecclésiastique de Montpellier comprend à présent les diocèses suffragants de Mende et de Perpignan-Elne (auparavant suffragants d’Albi), de Nîmes (auparavant suffragant d’Avignon) et de Carcassonne (auparavant suffragant de Toulouse).
En sus des lieux de culte ordinaires, des messes selon le rite tridentin sont célébrées à l’église Sainte-Eulalie et à la chapelle de la Villa Sainte-Christine par l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre qui administre aussi le « Cours Notre-Dame». Rassemblant environ 120 enfants, cette école primaire libre relève de l’enseignement hors contrat.
Le culte protestant à Montpellier a lieu :
Ainsi qu’un bar associatif protestant et évangélique « Chez Théo » dans l’écusson.
La commune a sur son territoire plusieurs églises évangéliques. Quelques églises :
L’Église Sainte Hélène et la Sainte Croix est utilisée par le culte chrétien orthodoxe de l’archeveché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale dépendant du patriarcat de Moscou.
La chapelle Sainte-Philothée est utilisée par le culte chrétien orthodoxe du métropole orthodoxe grecque de France dépendant du patriarcat de Constantinople.
On trouve au moins deux synagogues à Montpellier. L’une, située sur la rue Proudhon dans le quartier des Beaux-Arts, est consistoriale et l’autre, Kehilat Kedem fait partie du mouvement libéral et se trouve sur le Boulevard Antigone,.
La commune possède quelques mosquées.
La commune compte une paroisse de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours dans le quartier Bagatelle.
La ville a une belle économie diversifiée, ce qui correspond à un fonctionnement de ville moderne. Bien qu’ayant une position excentrée par rapport à la dorsale historico-économique européenne qui va de Londres à la Vénétie, ce qui est un inconvénient et sa taille relativement faible par rapport aux grandes villes méditerranéennes proches telles Marseille, Barcelone ou Gênes, elle tire son épingle du jeu et se situe au quart supérieur des villes européennes. Montpellier est le siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Montpellier. Elle gère l’aéroport de Montpellier et l’Eurogare. Elle gère aussi le groupe Sup de Co, le CFA Commerce et distribution et le CFA de l’Hôtellerie et de la restauration. Avec 1 000 salariés, IBM est un des premiers employeurs privés de la ville.
Le paradoxe de Montpellier résulte dans le fait qu’elle a la particularité de n’avoir presque pas de classe moyenne dans sa population. Il est courant de dire à Montpellier, on est soit riche, soit pauvre, mais pas moyen. En effet malgré son dynamisme et une partie de sa population qui est très aisée, son revenu fiscal médian est extrêmement faible (89,64 % des communes Françaises ont un revenu fiscal médian supérieur à Montpellier).
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 784 €, ce qui plaçait Montpellier au 28 260 rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[178].
Montpellier s’inscrit dans une métropole de 170 000 actifs, un chiffre extrêmement faible, soit 45 % de la population active du département, et plus de 21 000 entreprises dont 18 parcs d’activités représentant 760 entreprises et 18 473 emplois.
Montpellier est classée, selon une étude de la DIACT, comme une des métropoles régionales intermédiaires les plus attractives. Le classement ECER-Banque populaire a élu Montpellier, 5 ville française préférée des entrepreneurs en 2010[180].
Malgré son urbanisation massive, le territoire communal de Montpellier (5 688 hectares) possède encore 364 hectares de zones agricoles (définies zones « A » dans le PLU révisé en , ainsi que quelques parcelles situées en zones « N »), protégées par le PLU, soit 6,4 % du territoire de la commune. Les zones agricoles sont réparties de la façon suivante[182]:
Sur la commune, 81 établissements actifs ont leurs activités liées à l’agriculture et le secteur représente 131 emplois (soit 0,1 % de la population active).
Montpellier est une commune viticole emblématique du vignoble du Languedoc. Même si les vignes aux abords de la ville finissent par être remplacées par des constructions modernes, le territoire communal possède encore environ 130 hectares de zones agricoles plantées en vigne (Flaugergues, Montaubérou, Valédeau, Méjanelle, Petit Grès, Mas Nouguier, Rieucoulon, Bionne). Le château de Flaugergues (voir ci-dessous) est une exploitation viticole montpelliéraine qui jouit d’une vraie notoriété. Une seule AOC peut y être produite : l’AOC Languedoc. Deux IGP ont aussi l’autorisation : Pays d’Hérault et Pays d’Oc.
Son industrie est très spécialisée dans le tertiaire supérieur : TIC, multimédias, biotechnologies, pharmacie. La métropole accueille notamment les sièges sociaux français de Dell(troisième constructeur mondial d’ordinateur), de Vestas (premier mondial de fabrication d’éolienne) et de l’équipementier sportif japonais Asics. Dans le domaine de la santé, le numéro deux mondial en ophtalmologie Bausch & Lomb à la suite de l’acquisition du laboratoire Chauvin et Horiba Medical fabricant d’automate d’analyses médicales, filiale du groupe japonais Horiba, sont présents à Montpellier. Elle accueille aussi des centres de recherche de grandes entreprises internationales tel Alstom[186](Alstom Grid) et Sanofi (pôle neuroscience et cancérologie). IBM est installé à Montpellier depuis les années 1950 et a fait de son usine de la Pompignane la salle d’exposition européenne des produits développés par cette firme. C’est à Montpellier qu’ont été construits les fameux OS/390.
Il convient toutefois de relativiser le dynamisme économique de Montpellier. En effet, Montpellier fait partie des grandes villes de France ayant la plus forte proportion de pauvres (29 853 ménages sous le seuil de pauvreté, soit 27 % de pauvres en 2011, selon le Compas, 25 % selon l’Observatoire des inégalités[188]), ce qui pose un réel problème pour la ville. C’est également une des grandes villes dont le taux de chômage est malheureusement le plus fort (20,4 % en 2012 selon l’Insee) et la commune connaît de nombreux problèmes sociaux caractéristiques des villes du pourtour méditerranéen français.
Montpellier possède 106 édifices classés ou inscrits monument historique, soit 19 % des monuments historiques du département dont les principaux sont :
La place de la Comédie datant de 1755 et entièrement réaménagée après l’incendie du théâtre de 1881 est le lieu central de la ville. Elle tient son nom du théâtre municipal dont la façade monumentale orne le Sud-Ouest de la place, et est agrémentée de la fontaine des Trois Grâces, classée. On notera que la place de la Comédie a obtenu, il y a déjà plusieurs années, un prix récompensant la qualité et la mise en valeur de son architecture par les éclairages nocturnes de ses façades et du théâtre. Cette place est aussi surnommée « place de l’œuf » en raison du motif dessiné au sol, en face de l’Opéra de la Comédie.
L’aqueduc des Arceaux, de son vrai nom l’aqueduc Saint-Clément, construit au XVIII siècle par l’ingénieur Henri Pitot de Launay, est l’un des plus beaux monuments de la ville. Cet édifice, largement inspiré du pont du Gard, a permis l’arrivée d’eau potable depuis la source du Boulidou, puis plus tard celle du Lez, situées à Saint-Clément-de-Rivière. À sa construction, il permettait d’apporter 25 litres d’eau par seconde à la ville de Montpellier. Il fut détruit dans sa quasi-totalité à la fin du XXe siècle, à la suite de l’implantation d’une usine souterraine produisant en toutes saisons 2 000 litres d’eau par seconde.
La porte du Peyrou, appelée aussi l’arc de triomphe de Montpellier, fut construite fin du XVII par Augustin-Charles d’Aviler. Elle débouche sur la place royale du Peyrou qui accueille la statue équestre de Louis XIV et un château d’eau conçu au XVIIIe siècle. Cette grande esplanade, qui surplombe la ville de 50 mètres, offre une vue imprenable sur la partie nord et ouest de la ville avec, en arrière-plan, les premiers reliefs cévenols, dont notamment le pic Saint-Loup.
Elisabeth Coste, marchande drapière française, connue pour avoir participé à l’affaire dite des «Galettes» y est guillotinée le 8 avril 1794,
De l’hostal médiéval à l’hôtel classique du XVIII siècle, Montpellier compte aujourd’hui près de quatre-vingts hôtels particuliers.
Liste non exhaustive d’hôtels parmi les plus remarquables :
Voir également les fiches issues de l’inventaire général du patrimoine culturel sur le site officiel du Ministère de la Culture français.
Les spécialités culinaires locales sont objets de débat, car la plupart sont inconnues, tombées dans l’oubli ou récentes.
Sous l’impulsion du célèbre médecin Arnaud de Villeneuve, qui crée le premier parfum moderne, l’eau de Montpellier devenue célèbre sous le nom d’eau de la reine de Hongrie, Montpellier devient la première capitale du parfum moderne, avant d’être supplantée par Grasse à partir du XVIII.
En lien direct avec l’activité médicale et la parfumerie, Montpellier développe un type de faïence qui connait un grand succès aux XVIIe et XVIII siècles.
Les Barons de Caravètes sont une confrérie montpelliéraine qui poursuit la tradition d’introniser « baron de Caravètes » les habitants de Montpellier ayant un passé familial dans la ville.
La Villa des cent regards, surnommé ”château trois pièces cuisine” par Télérama en 1981[206], est une architecture naïve construite par son propriétaire, Victor Grazzi, un coffreur cimentier d’origine italienne, dans le quartier d’Aiguelongue.
(« Vierge mère, priez votre Fils, pour qu’il nous vienne en aide à toute heure »)
À la demande des catholiques, ces armoiries ont été rétablies, en 1627, par M. de Fossez, gouverneur de Montpellier. La ville de Montpellier n’a pas de devise héraldique proprement dite ; mais on trouve sur d’anciens sceaux des consuls (XIII siècle) la légende ci-dessous : VIRGO MATER, NATVM ORA, VT NOS JVVET OMNI HORA. On l’a quelquefois considérée comme la devise de la Ville et parfois aussi fait figurer autour de l’écu municipal. Note de Charles de Tourtoulon, Aix-en-Provence, 1896.
Saint Roch dont le culte est très populaire à Montpellier et qui est célébré chaque année le serait originaire de Montpellier. Il n’est, cependant, pas le saint patron de la ville.
Unités militaires tenant ou ayant tenu garnison à Montpellier :
Par ordre chronologique de publication :
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